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Erik Lesser : “Se battre pour l’or sur les relais aux mondiaux”

Nouvelle interview exclusive sur Biathlon Live ! Champion du monde, vice-champion olympique, vainqueur en Coupe du Monde et 215 départs à son actif, Erik Lesser a répondu à nos questions. L’enfant d’Oberhof, remis d’une fracture à la clavicule, est prêt à en découdre pour la prochaine saison !

Comment vous est venue cette passion pour le biathlon ? Qu’est-ce-qui vous plait le plus dans ce sport ?

J’ai vu du biathlon à la télévision quand j’avais 12 ans et ça m’a donné l’envie d’essayer ce sport. Bien-sûr, le fait de déjà participer à des compétitions de ski de fond m’a beaucoup aidé, et grâce à ça je connaissais bien la technique de ski. Dans ce sport, ce que me plait c’est la combinaison de deux disciplines, et si on ne réussit pas dans une, on a la chance de pouvoir se récupérer dans l’autre.

Nous sommes à présent à deux mois du début de l’hiver. Comment se passe votre préparation jusqu’ici ? Votre fracture à la clavicule en juin n’est plus qu’un lointain souvenir ?

Bien-sûr la fracture à ma clavicule a affecté ma préparation. La rééducation s’est pourtant bien passée et je suis confiant sur le fait d’être en forme en cette fin de mois de novembre pour commencer la nouvelle saison.

Les Championnats du Monde ne sont pas un grand objectif.

Vous êtes-vous fixé des objectifs pour la prochaine saison ? J’imagine que vous espérez briller lors des mondiaux d’Antholz, et pourquoi pas décrocher un troisième titre mondial…

Mes objectifs sont les mêmes que les dernières années. D’abord finir dans les dix meilleurs de la Coupe du Monde et se battre pour la médaille d’or sur les relais aux mondiaux. Les Championnats du Monde ne sont pas un grand objectif, car Antholz ne me réussit pas trop. Si je fais la moyenne de tous les résultats que j’ai eu là-bas je crois que ce ne serait même pas un top 10. Je vais me concentrer sur l’ensemble de la Coupe du Monde, car ça ne m’a pas trop réussi l’année dernière.

Ostersund 2019, Erik Lesser décroche l’argent avec le relais masculin allemand © IBU

Avec 215 départs en Coupe du Monde, vous êtes l’un des biathlètes les plus expérimentés du circuit. Vous donnez-vous comme rôle de transmettre votre expérience à la jeune génération allemande ?

Au moins à la maison je réussis à transmettre mon expérience et mon savoir-faire ! Je suis convaincu que si le groupe s’améliore, individuellement on va tous en profiter aussi. Ça me fait plaisir quand-même de motiver et guider les plus jeunes.

Champion du monde, médaillé olympique, vainqueur sur la Coupe du Monde, vous avez déjà une carrière bien remplie ! Quel est votre meilleur souvenir jusqu’ici ?

Bien-sûr je pense aux résultats de la saison 2014/2015. Mais j’ai du mal à choisir un souvenir en particulier. Chaque médaille de mes différentes années me donne des émotions particulières et toutes sont uniques.

Kontiolahti 2015, Erik Lesser devient champion du monde de la poursuite. © Jarno Artika

On sait que la pression médiatique est assez importante en Allemagne. Comment la vivez-vous personnellement ?

Je ne ressens pas trop de pression. Certains de mes coéquipiers sont plus sous le feu des médias. Je suis plutôt là pour créer des surprises. Sinon je me mets plus de pression à moi-même que je la ressens de l’extérieur.

Ce n’est pas toujours facile de se rendre à l’entrainement.

Vous êtes devenu père en janvier. Est-il difficile de concilier sport de compétition et famille ?

Oui parfois c’est quand même difficile de concilier le sport professionnel avec la vie privée. Ma copine me soutient beaucoup et s’occupe de la maison pendant que je m’entraine. Mais ce n’est pas toujours facile de se rendre à l’entrainement, spécialement quand il y a une bonne ambiance chez nous.

Erik Lesser encouragé par sa première fan lors des championnats d’Allemagne à Ruhpolding © Instagram Erik Lesser

Avec Arnd Peiffer vous venez de vous lancer dans des podcasts sur le biathlon. Quel est le but de ces rendez-vous audio ?

Le podcast c’est d’abord une possibilité de pouvoir mieux expliquer le biathlon. Les temps de retransmission à la télévision ne sont pas si longs, alors il n’y a pas trop de place pour des explications en détail. Dans ce format, on a plus de possibilités pour cela. Avec des invités intéressants on va échanger environ 60 minutes pour chaque étape de la Coupe du Monde. Peut-être que les fans ou les spectateurs vont s’intéresser et vont écouter nos papotages !

Erik Lesser en chiffres :

Interview originale :

Interview-originale-Erik-Lesser

Merci à Erik Lesser d’avoir bien voulu répondre à nos questions. Traduction par Julien Klein.