Chloé Chevalier est revenue sur les raisons de son arrêt de carrière en pleine saison. Une décision qui n’a pas été prise sur un coup de tête.
“Je n’ai plus assez de motivation pour faire du sport en compétition”
Vendredi, Chloé Chevalier prenait tout le monde de court en annonçant la fin de sa carrière de biathlète en plein hiver. Troisième au classement général de l’IBU Cup, l’Iséroise de 29 ans a décidé de définitivement tourner la page de biathlon.
Ce dimanche matin, la Française était l’invitée de l’émission Chalet Club sur Eurosport. L’occasion pour elle de revenir sur cette décision : “C’est un choix qui est mûrement réfléchi. L’annonce peut paraître surprenante mais ça fait un moment que j’y pense. Il a juste fallu franchir le cap de me lancer. J’ai l’impression d’avoir fait le tour. J’ai beaucoup donné au biathlon depuis de nombreuses années. Je me suis beaucoup épanouie, j’ai vécu des moments plutôt compliqués, notamment l’année dernière. Ça me tenait à cœur de revenir au plus haut niveau. J’ai trouvé beaucoup de plaisir cette année. Et je me suis dit que j’avais fait le tour. Je suis heureuse et apaisée. Il est temps de découvrir de nouvelles choses.
L’IBU Cup c’est un super circuit mais j’aspirais à mieux. Et avec la densité qu’il y a en équipe de France chez les dames, c’était compliqué de retrouver une place en coupe du monde. C’était pas mal de s’arrêter sur de bonnes sensations, sur un plaisir retrouvé plutôt que pousser le truc et prendre le risque de retomber dans forme une lassitude et de la frustration de ne pas réussir à remonter en coupe du monde. C’est un mélange de plusieurs choses.
Est-ce que je suis encore prête à traverser l’Europe sur l’IBU Cup pour faire des courses ? La réponse est non. Je n’ai plus assez de motivation pour faire du sport en compétition. Le sport c’est dur, une course de biathlon c’est dur. S’il n’y a pas l’envie à 100% au départ c’est encore plus dur. J’ai préféré en rester là et regarder la fin de la saison depuis mon canapé.
J’ai beaucoup d’idées de projets (pour l’après biathlon, ndlr). Mais est-ce que demain je suis capable de vous dire que je vais faire ça ? Absolument pas. Il n’y a pas de projet tout à fait clair. Le seul projet clair aujourd’hui est de profiter et de prendre le temps parce que je le mérite je pense après toutes ces années.”
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus