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Amandine Mengin : « Je ne réalise pas encore ce qu’il s’est passé »

Tout juste rentrée du Festival Olympique de la Jeunesse Européenne de Vuokatti, Amandine Mengin est revenue pour nous sur sa très belle semaine en Finlande. Pour sa première compétition internationale, la jeune vosgienne a brillé avec deux médailles.

Bonjour Amandine ! Tu repars du Festival Olympique de la Jeunesse Européenne de Vuokatti avec deux médailles, dont un titre. On imagine que tu dois être satisfaite de ta semaine…

« C’était une semaine incroyable ! J’ai le sourire accroché au visage, je ne réalise pas encore ce qu’il s’est passé. Mais c’était dingue et je suis plus que satisfaite ! Alors oui c’est ce que l’on appelle une semaine parfaite à mes yeux. »

C’était ta première compétition internationale. Comment appréhendais-tu cet évènement ?

« Une première expérience internationale que je n’appréhendais pas vraiment. L’objectif principal c’était de s’y qualifier, et une fois prise, acquérir le plus de plaisir et d’expérience possible. Bien-sûr un peu d’appréhension de découvrir son niveau et de côtoyer les plus grands, mais que du plaisir. Je me suis rendue en Finlande avec une motivation au maximum et juste l’envie de donner tout ce que je pouvais sur la piste et de voir jusqu’où ça pouvait m’emmener. »

Amandine Mengin – Crédit photo : CNOSF/KMSP

Après une huitième place sur le sprint, tu as remporté le bronze sur l’individuel. À l’image de la semaine, tu t’es appuyée sur ta précision derrière la carabine (20/20)…

« Déjà rentrer dans le top 10 du sprint c’était un truc de ouf que je ne réalise toujours pas vraiment. Mais alors prendre la troisième place de l’individuel c’était encore plus fou. Je me doutais qu’en ski j’étais bien loin d’être la meilleure et je savais que je pouvais compter sur mon tir. Alors avec un beau 10/10 sur le sprint j’étais en confiance pour l’individuel. Réussir le 20/20 c’est vraiment fou, ça m’a tellement poussée encore plus au maximum de mes capacités. Et voir à la fin de cette course qu’un beau tir comme celui-là paye, ça rend les choses encore plus magique ! Alors oui, faire une médaille comme celle-là avec la manière c’est magnifique. »

Je savais que je pouvais compter sur mon tir.

Amandine Mengin

La carabine a-t-elle quand même un peu tremblé sur le dernier tir ?

« Oh que si ! Quand tu te dis que t’es à 15/15, que tu joues toujours le 20/20, que tu sais que t’es dans les temps pour le podium, c’est une évidence que ça tremble. Mais j’ai réussi à faire le vide et c’est passé. »

Amandine Mengin – Crédit photo : CNOSF/KMSP

Vendredi tu étais placée en première relayeuse sur le relais mixte. Comment as-tu appréhendé ce rôle de lanceuse ?

« C’était clairement une autre forme de stress. Je craignais de mal lancer le relais, de le ramener trop loin et que ce soit trop compliqué de revenir après. Finalement, partir première, c’est super aussi parce qu’avoir la possibilité d’encourager le reste de l’équipe c’est incroyable afin de les motiver au maximum. J’y suis allée avec pas mal d’appréhension mais finalement, une fois partie, tu ne penses à rien d’autre qu’à ta course, alors tu te bats jusqu’au bout et ça finit toujours par payer. »

Avec Violette on n’en pouvait plus d’attendre, on sautait clairement partout.

Amandine Mengin

Comment s’est passé ton relais ? Tu lances Violette (Bony) dans de bonnes dispositions…

« Je savais qu’en ski je n’allais pas faire la différence et que ça allait skier très fort. Alors je me suis juste accrochée avec les moyens qu’il me restait et je me suis battue pour l’équipe. J’ai assuré les tirs et j’ai fait du mieux que je pouvais. Je fais un bon relais et je lance Violette en 7ème position, pas très loin d’un petit groupe juste devant et Violette arrive a rapidement recollé donc c’était parfait. »

Amandine Mengin – Crédit photo : Niclas Walter

Comment as-tu vécu les passages de tes collègues ?

« Je me suis rapidement changée et après j’ai hurlé tout ce que je pouvais pour motiver mes coéquipiers. Quand ils ont commencé à nous rejoindre un à un c’était l’excitation qui montait parce qu’on voyait bien ce qu’il restait à faire avant de franchir la ligne et on se rapprochait de la concrétisation. J’étais vraiment partagée entre du stress et beaucoup d’excitation. Et dans le dernier tour de Lou (Thiévent), c’est l’émotion qui a pris le dessus. Avec Violette on n’en pouvait plus d’attendre, on sautait clairement partout. » 

Je ne saurais même pas décrire ce qui se produit tellement c’est fou.

Amandine Mengin

Ça fait quoi de partager une médaille d’or et une Marseillaise avec les copains ? Les émotions doivent être incroyables…

« Ça c’est le cas de le dire. Il y a un sourire constant sur nos visages, des câlins dans tous les sens, des larmes à droite, à gauche. C’est une expérience incroyable, le bonheur est décuplé fois quatre et même fois beaucoup plus avec le reste de l’équipe et les coachs qui sont tout aussi contents ! Le podium c’est une toute autre histoire, je ne saurais même pas décrire ce qui se produit tellement c’est fou. »

Amandine Mengin – Crédit photo : CNOSF/KMSP

Finalement, qu’est-ce qui ressort de cette belle semaine en Finlande ?

« Je ressors de cette semaine à Vuokatti avec un énorme sourire, que des bons souvenirs et surtout en ayant fait le plein d’expérience. C’était un moment magnifique que j’ai partagé avec un groupe magnifique et je ne suis pas prête de l’oublier. »

On imagine aussi que ça doit te donner des idées pour le futur…

« C’est évident que toucher à l’international ça donne envie d’en refaire par la suite. Alors oui évidemment que j’attends les prochaines échéances de pied ferme mais pour l’instant je vais juste profiter de cette fin de saison et on verra bien ce que l’hiver prochain nous propose. »

Crédit photo : CNOSF/KMSP