Au menu du jour un petit retour sur la première partie de saison qui s’est clôturée après trois étapes fortes en émotions. Nous reviendrons spécifiquement sur les données du datacenter de l’IBU.
Pour cette première partie de saison nous avons vu sur le circuit mondial quelques 250 biathlètes ayant pris part à au moins une course et représentant 32 pays différents. À savoir :
- 16 : Allemagne,
- 15 : Norvège,
- 13 : Ukraine, Russie,
- 12 : Suède, France,
- 11 : Autriche, République Tchèque,
- 10 : Suisse, Biélorussie,
- 9 : Finlande, Chine, Slovénie, USA, Italie,
- 8 : Canada, Kazakhstan, Slovaquie, Estonie, Pologne,
- 7 : Corée du Sud, Japon, Bulgarie,
- 6 : Lettonie,
- 5 : Lituanie,
- 3 : Roumanie,
- 2 : Croatie, Belgique,
- 1 : Grèce, Moldavie, Serbie.
Passage sur le pas de tir
Savez-vous combien de balles ont-été tirées depuis la toute première course de la saison ? 7 890 pour les dames et 8 150 pour les hommes sont sorties des canons, avec plus ou moins de réussite.
De toutes ces balles, 1 524 pour les dames et 1 544 pour les hommes ont envoyé leurs tireurs effectuer 150m supplémentaires sur l’anneau de pénalité, soit un nombre d’erreurs par biathlète par course moyen de 2,79 pour les dames et 2,73 pour les hommes.
Quelle a été la course avec le plus de cibles blanchies et celle avec le moins ? Avec en moyenne 4,35 pour les dames et 3,99 pour les hommes, l’individuel d’Ostersund a été une hécatombe de minutes de pénalités infligées aux biathlètes. Nos bleus s’en sont pourtant plutôt bien sortis (individuel dames, individuel hommes) !
Pour ce qui est de la course qui a le plus réussi aux biathlètes, il s’agit du sprint du Grand Bornand avec en moyenne seulement 1,98 pour les dames et 1,74 pour les hommes.
Des 250 biathlètes ayant pris part à au moins une course, seulement un petit nombre d’entre eux a participé à l’intégralité des courses du mois de décembre. Elles sont 20 chez les dames :
- Dorothea Wierer,
- Marketa Davidova,
- Linn Persson,
- Denise Herrmann,
- Lena Haecki,
- Elvira Oeberg,
- Lisa Theresa Hauser,
- Svetlana Mironova,
- Julia Simon,
- Mona Brorsson,
- Mari Eder,
- Lucie Charvatova,
- Ingrid Landmark Tandrevold,
- Karoline Offigstad Knotten,
- Tiril Eckhoff,
- Ekaterina Yurlova-Percht,
- Kaisa Makarainen,
- Iryna Kryuko,
- Lisa Vittozzi,
- Justine Brainsaz.
Du côté des hommes ils sont 25, et sont :
- Johannes Thingnes Boe,
- Émilien Jacquelin,
- Tarjei Boe,
- Quentin Fillon-Maillet,
- Martin Fourcade,
- Johannes Dale,
- Erlend Bjoentegaard,
- Simon Desthieux,
- Alexander Loginov,
- Felix Leitner,
- Johannes Kuehn,
- Vetle Sjaastad Christiansen,
- Benedikt Doll,
- Dominik Windisch,
- Nikita Porshnev,
- Fabien Claude,
- Vladimir Iliev,
- Lukas Hofer,
- Julian Eberhard,
- Dmytro Pidruchnyi,
- Simon Schempp,
- Michal Krcmar,
- Florent Claude,
- Philipp Horn,
- Matvey Eliseev.
Partons de ces 45 biathlètes pour la suite de nos statistiques. Depuis le début de saison, ces biathlètes ont réalisé en moyenne 19,3 fautes pour les dames et 15,88 fautes pour les hommes lors de leurs sept passages sur les différents pas de tir.
Les biathlètes les plus précis ne sont pas forcément ceux qui nous viennent tout de suite à l’esprit lorsque l’on parle de réussite au tir, et pourtant ils n’ont fait que 10 et 4 erreurs depuis le sprint inaugural d’Ostersund. Il s’agit respectivement de la suédoise Linn Personn, actuelle 7ème du général et du russe Matvey Eliseev 12ème.
Et les mauvais élèves, car il en faut, nous viennent de République Tchèque et s’appelle Lucie Charvatova pour les dames et de Bulgarie avec Vladimir Iliev. La tchèque n’a pas réussi à blanchir ses cibles à 29 reprises, soit une moyenne de 4,14 erreurs par course. Quant au bulgare c’est un total de 26 fautes, soit une moyenne de 3,71 erreurs par course.
Et du côté des bleus ?
- 11 erreurs : Émilien Jacquelin,
- 12 erreurs : Martin Fourcade et Quentin Fillon-Maillet,
- 15 erreurs : Simon Desthieux,
- 20 erreurs pour Julia Simon,
- 23 erreurs : Fabien Claude,
- 24 erreurs pour Justine Braisaz.
Maintenant place au ski
Si l’on cumul les temps de course des 7 épreuves de ce début de saison d’Ingrid Landmark Tandrevold, actuelle 3ème classement général, la norvégienne a passé un total de 3 heures 27 minutes et 50,2 secondes en course. Chez les hommes Johannes Thingnes Boe, actuel leader du classement général, a passé un total de 3 heures 52 minutes et 23,8 secondes en course.
Alors oui ils sont les biathlètes qui ont passé le moins de temps en course, mais ce ne sont pas forcément ceux qui ont passé le moins de temps à skier. Ou pour le formuler autrement, ce ne sont pas ceux qui ont le meilleur temps de ski cumulé depuis le début de saison.
À ce jeu là ce sont Tiril Eckhoff et Quentin Fillon-Maillet qui mènent la danse. Pour se faire une idée voici le top 10 des biathlètes dames les plus rapides parmi celles ayant participé à toutes les courses :
- 1er : Tiril Eckhoff 2h 57min 41,3sec
- 2ème : Kaisa Makarainen 2h 57min 46,1sec (+0,05%)
- 3ème : Denise Herrmann 2h 58min 29,3sec (+0,45%)
- 4ème : Justine Braisaz 2h 58min 32,7sec (+0,49%)
- 5ème : Marketa Davidova 3h 00min 9,6sec (+1,40%)
- 6ème : Dorothea Wierer 3h 00min 49,3sec (+1,76%)
- 7ème : Ingrid Landmark Tandrevold 3h 00min 51,5sec (+1,79%)
- 8ème : Mari Eder 3h 00min 56,8sec (+1,84%)
- 9ème : Svetlana Mironova 3h 01min 35sec (+2,19%)
- 10ème : Lena Haecki 3h 01min 58,8sec (+2,42%)
Et chez les hommes :
- 1er : Quentin Fillon-Maillet 3h 29min 39sec
- 2ème : Martin Fourcade 3h 29min 41,1sec (+0,02%)
- 3ème : Johannes Thingnes Boe 3h 29min 46,9sec (+0,06%)
- 4ème : Simon Desthieux 3h 30min 31,8sec (+0,42%)
- 5ème : Tarjei Boe 3h 30min 43,8sec (+0,52%)
- 6ème : Lukas Hofer 3h 31min 52,5sec (+1,07%)
- 7ème : Émilien Jacquelin 3h 31min 58,1sec (+1,11%)
- 8ème : Johannes Kuehn 3h 32min 39,7sec (+1,44%)
- 9ème : Benedikt Doll 3h 32min 45,4sec (+1,48%)
- 10ème : Fabien Claude 3h 32min 58,5sec (+1,59%)
Cependant, tout comme pour les hommes, ces temps de ski sont à prendre avec des pincettes. Car lorsqu’une Tiril Eckhoff ou un Johannes Thingnes Boe possèdent une marge suffisante dans la dernière boucle pour s’assurer la victoire, qui sait s’ils finissent la course en se donnant à 100% ?
Ces données restent tout de même représentatives d’une tendance générale mais ne sont pas à prendre. Chacun est libre d’en tirer les conclusions qui lui sont propres.
Crédit photo : IBU