Auteur d’un solide sprint la veille, qui lui avait permis de se hisser sur la deuxième marche du podium, Fabien Claude espérait réitérer lors de la poursuite ce samedi. Il ne peut faire mieux que dix-huitième, la faute à un premier tir debout manqué (quatre cibles ratées). La déception est de mise pour le Vosgien.
Un tir debout fatal
En tête après les deux tirs couché, Fabien Claude pouvait concrétiser sa bonne prestation réalisée la veille. Mais son premier tir debout a viré au cauchemar : avec quatre erreurs sur ses quatre dernières balles, le Français sortait totalement de la poursuite. Une faute supplémentaire sur l’ultime tir le relègue même à la dix-huitième place. Explications.
“Tous les sentiments d’excitation et de frustration vont me traverser après cette course : ils vont remonter et me prendre dans les dents, confie Fabien Claude au micro de la chaîne l’Équipe. Pendant la course, je n’étais que dans l’effort. Il s’est passé ce qu’il s’est passé. Je trouvais pourtant que je gérais bien : je n’en mettais pas trop sur les skis tout en essayant de rester sur un rythme élevé. Je savais ce qu’il fallait faire au tir. Après mon premier debout, j’ai été vraiment déçu. Au milieu de ce tir, j’ai même relevé la tête et je me suis dit, « mais pourquoi ça ne tombe pas ? ». Il a manqué quelque chose au niveau de la visée. Je ne fais peut-être pas les balles réalisées sur le couché mais j’ai quand même l’impression qu’elles restent correctes quand je les lâche. J’avais un poids au bout du canon pour pallier le vent. Aujourd’hui, il n’y en avait pas. Est-ce que cette inertie supplémentaire a fait sortir mes balles ? “
“J’ai kiffé être devant”
“J’espère être en tête sur une autre poursuite à l’avenir : j’ai kiffé ces moments devant, poursuit le Français. Ça ne m’était encore jamais arrivé en senior. J’ai essayé de me concentrer sur ma course, sur le moment présent, sur ce que j’avais à faire. Je partais du principe qu’il valait mieux être premier avec 30 secondes d’avance plutôt que derrière, en chasse. Ça n’a pas marché. Je n’ai pas l’impression par contre de m’être fait déborder émotionnellement.”
Crédit photo : Thibaut/NordicFocus