Vainqueur du gros globe de cristal 2023, Julia Simon connaît des débuts plus mesurés lors de cette nouvelle saison. La Française n’a toujours pas trouvé le chemin vers le podium. Elle est apparue toutefois, à Lenzerheide (SUI), beaucoup plus en verve et confiante. Une quatrième place sur le sprint qui pourrait définitivement lancer sa saison ?
Une quatrième place place pleine d’espoir
On l’avait laissée sur une cérémonie des fleurs à Hochfilzen (AUT), après sa cinquième place sur la poursuite. On la retrouve de nouveau à l’issue du sprint de Lenzerheide, un cran de mieux cette fois. Cette 4ème place, Julia Simon a été la chercher. Une cible ratée sur le couché avait laissé la Française dans le doute et la frustration. Mais son mental a vite repris le dessus au moment du tir debout, qu’elle conclut par un beau 5/5.
22 secondes la séparent du podium, certes. Mais l’engagement était bel et bien présent pour cette première course suisse. Julia Simon tentera de le prouver en grappillant son retard lors de la poursuite programmée ce samedi et enfin s’offrir son premier podium de la saison.
“C’est à moi de relever mon niveau”
“Cette quatrième place est le meilleur résultat actuel de ma saison, explique Julia Simon au micro de la chaîne l’Équipe. C’est une bonne course. Mais malheureusement, elle se termine au pied du podium. Et au final, ce qu’on retient, c’est le podium. Il y a une part de frustration. Je commets une grosse erreur de visée. C’est facile à dire avec du recul mais sur le moment, j’aurai aimé réussir à avoir l’alarme se mettre en route dans ma tête et me dire que ce n’est pas bon, qu’il faut reprendre la visée. Ça ne s’est pas passé et je suis très frustrée de cette balle qui part. Mais derrière, j’ai fait de belles choses. Je me suis reprise sur le debout. Je ne voulais pas le lâcher ni laisser une autre balle partir. Au final, je parviens quand même à tirer neuf balles très bien. Ça reste une course plutôt bien construite.
Devant, c’est solide. Les trois premières sont à 10. Justine (Braisaz-Bouchet), quand elle réussit le plein, est intouchable. Elle l’a bien démontré encore aujourd’hui. Ingrid (Tandrevold) sort une grande course aussi. La bataille est rude. Il ne fallait pas laisser de place à l’erreur. Aujourd’hui, j’en commets une. Le top 5 a une sacrée allure. Avec quelques noms supplémentaires, c’est le gratin mondial du biathlon. Les meilleures sont là et surtout à 10. C’est à moi de relever mon niveau et réussir le plein. 9/10, c’est bien, mais ce n’est pas au top encore. On le sait quand on prend le départ : c’est pour bien faire les choses et bien tirer. On voit le résultat après uniquement.
Le biathlon, c’est compliqué mais d’un autre côté, c’est tout bête aussi. Il faut mettre les balles pour être sur le podium. Il n’y a pas de surprise : les individuels se gagnent à 20, les sprints à 10, la poursuite avec un peu de chance, à 19. Il faut shooter bien et vite et skier rapidement. Il n’y a pas de surprise et ce n’est pas facile.“
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus