Jeanne Richard a connu une fin de course cruelle ce dimanche lors de la mass-start, battue sur la ligne par la Slovaque Paulina Batovska Fialkova pour le gain de la troisième place. 22 ans, la biathlète des Gets continue d’apprendre.
Un apprentissage cruel pour Jeanne Richard
L’étape du Grand Bornand finit avec une pointe de frustration pour les Bleus. Sur la mass-start féminine, dernière course en Haute-Savoie, Jeanne Richard est passée tout proche de décrocher le premier podium de sa jeune carrière.
Déjà excellente quatrième hier sur la poursuite, la Française de 22 ans se présentait seule en tête sur le dernier tir de la mass-start du jour. Avec une erreur, elle sortait de l’anneau de pénalité en troisième position à une vingtaine de secondes des Allemandes Franziska Preuss et Selina Grotian, grande vainqueure ce dimanche pour la première fois. Le premier podium de Jeanne Richard semblait enfin là. Mais c’était sans compter sur le dernier tour de folie de Paulina Batovska Fialkova.
Ressortie cinquième du dernier tir debout avec 20 secondes de retard sur Jeanne Richard, la Slovaque a réussi à refaire tout son retard. Dans le dernier virage, une dizaine de mètres séparaient seulement les deux biathlètes, toujours à l’avantage de la Française. Prise dans une ambiance de folie et dans la tempête de neige, la Tricolore n’a pas vu le retour fracassant de son adversaire, passant finalement devant au jeté de ski sur la ligne d’arrivée.
En larmes quelques minutes après l’arrivée, Jeanne Richard veut tout de même retenir le positif de cette quatrième place frustrante. “C’est un peu particulier cette course parce que jusqu’à la fin je me suis battue, je n’ai rien à regretter, a déclaré la jeune française au micro de la chaîne l’Équipe. Elle était plus forte que moi aujourd’hui. C’est joli, elle a fait une super course (Paulina Batovska Fialkova) et je suis contente de ma course aussi. C’est sur qu’elle a un goût différent par rapport à celle d’hier, mais j’apprends beaucoup de cette course et ça me donne encore plus les crocs.
Je n’avais aucune idée qu’elle était juste derrière moi. J’ai juste aperçue les coachs slovaques qui encourageaient quelqu’un juste derrière moi et je sentais qu’elle était derrière, mais pas à ce point-là, c’était un peu la surprise.”
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus
