Circuit National Courses intersaison

Émilien Jacquelin : « J’ai donné tout ce que je pouvais »

Quatrième hier et médaillé d’argent aujourd’hui sur la poursuite, Émilien Jacquelin a réalisé un retour en piste très encourageant après s’être blessé au poignet il y a plus de deux mois. Le Villardien a bien voulu revenir pour nous sur son week-end.

Émilien Jacquelin est satisfait dans l’ensemble de son week-end même s’il en a manqué physiquement ce dimanche…

« Il y a encore une semaine je me voyais finir au fond du classement. Donc c’est sûr qu’en termes de places je suis plutôt satisfait. Je suis content de la manière. J’ai fait un week-end à 100% de mes capacités du moment, j’ai donné mon maximum. C’est vrai que les années précédentes, que ce soit sur des courses de préparation ou l’hiver, je baisse les bras parfois assez facilement. Ce week-end j’ai donné tout ce que je pouvais donc je suis très content de la manière, très content de ce que je mets en place au tir, même s’il y a eu un tir compliqué au debout hier. Mais finalement, j’ai su l’analyser, comprendre ce qui n’allait pas pour rectifier le coche aujourd’hui. « 

« Je rate la toute dernière balle qui m’a beaucoup frustré. Vu que ça n’allait pas bien physiquement aujourd’hui, j’avais vraiment envie d’aller chercher ce 20/20. Quand tu rates la septième ou la douzième balle ce n’est pas si frustrant que ça mais quand c’est la dernière oui forcément. Ça laisse encore du travail et je montre aussi qu’en termes de tir je n’ai rien perdu, au contraire. Je trouve que je progresse. J’arrive à faire des tirs qui sont plus posés qu’auparavant, chose que je n’arrivais pas à faire. Donc il y a beaucoup de progrès en vue de cet hiver et des années futures si je veux jouer un classement général un jour. »

« Après au niveau physique j’en parlais juste avant avec le coach. Hier ça allait bien. Je suis à 10 secondes en temps de ski de Quentin en cassant un bâton. Donc j’étais très satisfait de ça. Aujourd’hui par contre il n’y avait plus rien dans le moteur. C’est ma reprise aussi, donc c’est possible que ça vienne de là. J’ai un peu de retard sur le cycle de musculation par rapport aux autres gars de l’équipe. Est-ce que c’est ça ou tout simplement la fraîcheur du jour ? Toujours compliqué de savoir. Je vais essayer de poser les choses à froid et essayer de comprendre pourquoi ça n’allait pas en ski. J’ai juste l’impression de bien travailler, de bien lisser mon effort et de ne pas faire n’importe quoi. »

Le double champion du monde de la poursuite est revenu sur sa blessure qui ne le gêne qu’en tir couché. Ce qui a débouché sur la confection d’une poignée en 3D…

« Ça ne me gêne pas en course. C’est-à-dire que pour pousser sur les bâtons il n’y aucune gêne. Sur le tir debout également. Par contre sur le tir couché, je suis toujours dans l’incapacité de tirer normalement avec la position qu’ont les autres athlètes. J’ai une position qui est différente, qui me permet de soulager le poignet. Et je pense que je vais faire la saison avec cette nouvelle position. »

« On a fait une poignée en trois dimensions pour le tir couché, chose qu’on ne fait jamais. Ça ne m’était jamais venu à l’idée auparavant. Mais là c’était important de le faire pour que je puisse trouver du relâchement et de la tenue avec mon arme, avec ma nouvelle position qui de base n’est pas la meilleure pour tirer. »

Crédit photo : Dans les yeux d’Elsa Photographie