Encore une fois impériale ce dimanche à Nove Mesto, Julia Simon enchaîne les performances XXL couronnées par trois titres mondiaux en autant de courses disputées.
Julia Simon est injouable
La Savoyarde évolue à un niveau exceptionnel sur ces championnats du monde. Titrée avec ses coéquipiers sur le relais mixte, dorée sur le sprint de vendredi, Julia Simon a remis ça aujourd’hui sur son format de prédilection, la poursuite.
9/10 après les tirs couché, et en tête avec Justine Braisaz-Bouchet, la numéro une mondiale sortante a encore sorti le grand jeu sur les debout. Un troisième tir précis et ultra rapide (17.7 secondes) lui permettaient de s’échapper seule en tête, tandis que sa compatriote s’en allait pour visiter deux fois l’anneau de pénalité. En mission, Julia Simon terminait le travail comme il se doit avec un dernier sans-faute et un ultime tour durant lequel elle a pu savourer ce titre de double championne du monde la poursuite.
À Nove Mesto, Julia Simon écrit l’histoire avec trois médailles d’or en trois courses. Elle est désormais l’égale de Marie Dorin-Habert avec cinq titres aux championnats du monde. Et ce n’est peut-être pas fini. “Il ne faut pas s’y habituer, c’est vraiment cool, disait Julia Simon au micro de la chaîne l’Équipe à la suite de sa troisième Marseillaise de la semaine. J’ai pu profiter sur ce dernier tour, ça fait plaisir. Ce sont encore des émotions différentes aujourd’hui, c’était compliqué de finir cette course avec ces cinq dernières balles debout, il a fallu les mettre. J’avais vraiment envie de terminer cette course de belle manière, je ne voulais pas aller sur l’anneau de pénalité, donc je me suis appliquée, j’ai fait un tir un peu plus posé et je suis très contente de la manière dont j’ai géré les choses aujourd’hui.
Le fait de partir entre Françaises, on connaît nos points forts et faibles et je savais où j’ai un peu plus d’avantages. Je savais que Justine (Braisaz-Bouchet) allait revenir assez rapidement sur moi, je ne me suis pas affolée. En fait je n’avais pas vraiment de plan défini dans ma tête, j’étais ouverte à tout pour ne pas paniquer par la suite si ça ne se passait pas comme prévu. Donc je me suis dit que j’allais prendre la course à mon compte et me concentrer sur moi et voir ce que ça donne. Donc c’est vrai que j’étais soulagée quand j’ai entendu qu’elle avait fait des fautes sur le debout car je pouvais avoir un peu d’air.”
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus