Auteur d’un bon relais, Émilien Jacquelin se pare de bronze avec ses coéquipiers sur un relais masculin complètement renversant sur sa fin de course.
Les Bronzés font du biathlon
À mi-course, la médaille semblait inespérée pour l’équipe de France. Après deux premiers relais compliqués de la part d’Éric Perrot et Fabien Claude, les Tricolores pointaient à la neuvième place à une minute des Norvégiens. Mais Émilien Jacquelin, en tant que troisième relayeur, a pris les choses en main pour replacer la France dans la course au podium. Trois pioches utilisées, meilleur temps de ski de son passage, plus rapide que Johannes Boe, le Villardien a fait renaître les espoirs dans le clan tricolore.
Un gros relais finalement récompensé par une belle médaille de bronze à l’arrivée. Savourant cette belle troisième place, Émilien Jacquelin est également revenu au micro de la chaîne l’Équipe sur le dernier tir complètement fou de ce relais qui a vu Vetle Sjaastad Christiansen sombrer face aux cibles :“C’est complètement dingue ! Ça reste des championnats du monde et les émotions sont décuplées, le stress aussi. Même des athlètes qui ont de l’expérience peuvent passer à côté de leur tir. C’est dur physiquement, on est en fin de deuxième semaine et les nerfs sont mis à rude épreuve et Vetle (Sjaastad Christiansen) l’a bien montré. Mais ça se finit super bien pour nous. C’était loin d’être gagné ce podium après le début de course, donc super content pour l’équipe masculine, pour Émilien (Claude) et Antonin (Guigonnat) à la maison, pour Oscar (Lombardot) remplaçant. Pour nous ça veut dire beaucoup cette médaille !”
“Après l’arrivée on se dit qu’on a le droit d’être heureux. Le biathlon pour nous c’est beaucoup d’émotions comme pour les gens derrière la TV. Il y a des jours où ça passe bien et d’autres moins, c’est les montagnes russes. Aujourd’hui, on peut faire mieux, il y a des anneaux de pénalité, mais on doit prendre ce qu’il y a à prendre. C’est une médaille aux Mondiaux en relais avec avec un groupe qui vit très bien et c’est à ça qu’on se raccroche dans les moments les plus difficiles. Donc ça a d’autant plus de saveur pour nous !”
Crédit photo : Thibaut/NordicFocus