Irrésistible aujourd’hui à Lenzerheide, Éric Perrot a décroché son premier titre mondial individuel sur le 20 kilomètres. Le Tricolore est sur un nuage.
Éric Perrot, le cinquième français champion du monde du monde en individuel
Éric Perrot a franchi un nouveau palier dans sa jeune carrière. Grande promesse pour le futur du biathlon français, le Savoyard de 23 ans est déjà dans le présent. Cet après-midi à Lenzerheide, le Tricolore a remporté son premier sacre mondial individuel.
Bronzé sur la poursuite dimanche dernier, Éric Perrot a décroché le plus beau des métaux sur le 20 kilomètres. Dans la forme de sa vie avec le meilleur temps de ski, il a frôlé la perfection sur le pas de tir avec une seule cible manquée. Une minute de pénalité sans conséquence, même si Tommaso Giacomel a failli gâcher la fête (partant finalement à la faute sur le dernier tir).
Vainqueur en début d’hiver à Kontiolahti, porteur du dossard jaune le temps d’une course, troisième au classement général et désormais champion du monde en individuel (le cinquième français à réaliser cet exploit après Patrice Bailly-Salins, Raphaël Poirée, Martin Fourcade et Émilien Jacquelin), Éric Perrot ne cesse d’impressionner et rien ne semble pouvoir l’arrêter vers les sommets de sa discipline.
“Tellement j’en rêve, tellement j’y pense (de ce premier titre mondial individuel, ndlr), savourait après la course Éric Perrot sur la chaîne l’Équipe. Des fois, je me demande ce qu’on ressent quand on l’est vraiment, et là c’est un peu bizarre. J’ai l’impression juste d’avoir fait du bon boulot, mais en même temps, il y a un mix d’émotions. Même un peu pendant la course, je savais au dernier tir que je jouais forcément quelque chose de gros. Ça m’appartenait pas entièrement, ça appartenait aussi à Tommaso (Giacomel, ndlr), selon ce qu’il faisait. C’était une sensation un peu bizarre. Là, de sentir que c’est fait, ça paraît fou. Au sommet du monde, pendant quelques secondes.
Aujourd’hui, c’est une énorme étape. J’avais dit en début d’année que l’étape après la victoire en coupe du monde, c’est la victoire aux championnats du monde. Et aujourd’hui, ça continue. Ça paraît assez fou, finalement.”
Et en grand compétiteur, Éric Perrot ne veut pas s’arrêter en si bon chemin : “J’ai faim de victoire. Et en même temps, j’aime juste que je fais. Et puis cette soif de victoire va me donner envie d’en chercher d’autres, c’est sûr.”
Crédit photo : Thibaut/NordicFocus
