Junior Cup

Maya Cloetens : « On a le niveau pour jouer devant ! »

Membre de l’équipe de France Jeunes, Maya Cloetens fait le point avant d’attaquer les Mondiaux à Obertilliach. La Dauphinoise peut s’appuyer sur de belles performances depuis le début de l’hiver.

Depuis décembre ton hiver se résume à des chronos internes. Comment vis-tu cette saison si particulière ?

C’est sûr que c’est particulier et qu’il faut s’adapter à chaque week-end. On est toujours un peu dans le flou depuis septembre et parfois on apprend au dernier moment un changement de format de course ou de lieu. Mais en vrai, on a eu la chance de pouvoir courir quasiment le programme initial sous forme de chrono donc au final c’est quasiment des courses normales avec les mêmes adversaires. Personnellement, au début c’était un peu stressant de ne « pas savoir » mais maintenant je me dis que ce ne sont pas des choses contrôlables donc il faut pas trop y penser et laisser faire comme ça vient !

Le fait d’avoir qu’un seul gros événement c’est sûr que c’est un peu de stress

Maya Cloetens
Tu débarques sur ces Mondiaux sans t’être frottée une seule fois à la concurrence internationale (Junior Cup annulée). Comment appréhendes-tu ce rendez-vous dans de telles conditions ?

C’est vrai que je ne sais pas trop à quoi m’attendre mais les courses de biathlon restent les mêmes. Il faudra juste appliquer ce que je sais faire : bien tirer et tout donner. Mais le fait d’avoir qu’un seul gros événement c’est sûr que c’est un peu de stress en plus car il faut être en forme au bon moment. On a qu’une seule chance !

L’équipe de France féminine jeunes pour les Mondiaux : Fany Bertrand, Océane Michelon, Jeanne Richard et Maya Cloetens. Crédit photo : Instagram Maya Cloetens.
Depuis le début de l’hiver tu n’es jamais sortie du top 6 des chronos. J’imagine que c’est une grande satisfaction et un gros plus avant d’aborder les Mondiaux…

Oui je suis super contente de mon début de saison ! À vrai dire, je ne m’attendais pas forcément d’avoir cette forme à ski. Et ça fait toujours plaisir d’avoir de bonnes sensations et de pouvoir rivaliser avec les autres meilleures filles. Autre point positif, lorsque le ski allait moins bien, j’ai réussi à élever mon niveau en tir et décrocher de jolies scores et c’est ça qui m’a permis d’être vraiment régulière sur toutes les courses. J’en suis très satisfaite.

D’ailleurs pour l’anecdote, nous avons créé un classement virtuel sur notre site avec tous les chronos depuis le début de l’hiver, et tu es en tête des U19 !

Aha je ne savais pas, c’est super mais oui dommage que ces résultats « ne comptent pour rien » car les podiums et l’ambiance de course donnent plus le sourire.

Est-ce que l’expérience des Mondiaux Jeunes de l’an dernier peut te servir, afin d’aborder ces prochains jours de compétition ?

Oui je pense vraiment qu’à notre âge on apprend beaucoup sur chaque course internationale. Donc même si ça reste du biathlon, la première fois est toujours un peu intimidante. J’ai appris pas mal de choses l’an dernier et je connais un peu plus les autres athlètes étrangers. Mais tout reste à refaire cette année quand même !

Je sais qu’avec une belle course ça peut jouer la médaille

Maya Cloentens
Maya Cloetens cinquième du sprint des Mondiaux Jeunes 2020 accompagnée par Océane Michelon en bronze. Crédit photo : IBU
Tu avais notamment terminé cinquième du sprint à Lenzerheide. J’imagine que cette année tu vises plus haut et les médailles…

Oui c’est vrai qu’on a vu avec les podiums d’Océane (Michelon) et Camille (Coupé), et avec ma belle course, que le niveau est dense mais qu’en France on a largement le niveau pour jouer devant ! Donc je sais qu’avec une belle course ça peut jouer la médaille. Mais en vrai ça reste du biathlon et rien n’est joué avant chaque course. Pour aller décrocher une médaille, il faudra passer par de beaux tirs et espérer que la forme soit là !

As-tu un format de course de prédilection ?

Sur le papier je pense pouvoir faire de belles choses sur l’individuel. C’est sur ça que je fais mes meilleurs résultats en général et j’aime bien construire ma course « toute seule ». Ou aussi sur la poursuite car je pense que le tir est à mon avantage. Mais pareil, ça reste du biathlon donc tout est possible et par exemple l’an dernier c’est le sprint qui a marché (rire) !

Crédit photo : Instagram Maya Cloetens