Jeux Olympiques

L’objectif impossible de Darya Domracheva et Ole Einar Bjoerndalen ?

À bientôt un mois du grand rendez-vous de la saison, la tâche s’annonce difficile pour Ole Einar Bjoerndalen et Darya Domracheva, entraîneurs de la Chine, de faire monter l’un de leurs athlètes sur un podium olympique.

Mission olympique impossible ?

À la tête de l’équipe chinoise depuis septembre 2019, Darya Domracheva et Ole Einar Bjoerndalen avaient comme objectif de monter une équipe compétitive dans les trois prochaines années pour briller lors des Jeux Olympiques à la maison. Mais malheureusement, tout ne s’est pas déroulé comme ils l’avaient imaginé.

Crédit photo : Kevin Voigt

Tout d’abord à cause la pandémie. Durant près de deux ans, ils sont restés bloqués en Chine. Les biathlètes de l’Empire du Milieu n’ont pu être au départ d’aucune course de Coupe du Monde lors de l’hiver 2020-2021. Le couple d’entraîneurs est également confronté à un problème de mentalité chez leurs athlètes. Pour la NRK, Darya Domracheva explique qu’ils ne sont pas passionnés/motivés par leur discipline. ils voient le biathlon seulement comme un travail…

« En tant qu’athlètes professionnels, nous étions extrêmement motivés pour chaque entraînement, et chaque jour, nous nous levions en pensant à quel point c’était super d’aller skier. Nous l’avons fait avec cœur et amour. »

« Pour la plupart de nos athlètes, c’est un travail, ce n’est pas quelque chose qu’ils font avec leur cœur. Nous essayons de leur apprendre à voir plus grand. On voit que certains ouvrent les oreilles et l’apprennent petit à petit, surtout les plus jeunes. Mais c’est difficile avec les athlètes plus âgés. »

Manque d’ambition

Un problème de mentalité et d’ambition. Pour la grande majorité des biathlètes chinois, l’objectif principal est d’être le meilleur de l’équipe pour toucher des subventions de l’état. Une situation frustrante pour Darya Domracheva, beaucoup plus ambitieuse…

Crédit photo : Kevin Voigt

« Nous avons vu que c’était l’un des problèmes pour leur développement et les limites qu’ils se donnent. Le système sportif chinois est structuré de manière à ce que les champions nationaux reçoivent un soutien financier. On voit que ça marche avec les sports d’été, mais en biathlon il n’y a pas plus de vingt athlètes en compétition. »

La mission s’annonce donc difficile, voire impossible, pour Darya Domracheva et Ole Einar Bjoerndalen de rapporter une médaille à la Chine dans quelques semaines. Très pessimistes quant à leurs chances de réussite, ils se donnent un infime espoir en étant la seule nation à connaître le site olympique.

Crédit photo : Kevin Voigt