Son dernier hiver, sa préparation, la Coupe du Monde, le rêve olympique,… Lou Jeanmonnot fait le point pour Biathlon Live à un mois de l’ouverture de la saison.
Bonjour Lou ! On est à un mois du début de l’hiver. Dans quel état d’esprit es-tu ?
“J’ai hâte de monter sur les skis. Plus qu’une semaine de ski-roues et normalement à partir du 3 novembre on sera sur les skis à Bessans. Et hâte d’être en Scandinavie aussi, mais il faut finir la préparation correctement avant de prendre le premier départ sur les skis.”
Tu as terminé ta dernière saison sur la Coupe du Monde. Comment as-tu vécu ces trois semaines chez les grandes ?
“J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la Coupe du Monde l’hiver dernier ! Je me suis prouvée que j’étais capable de faire des bons résultats sur ce circuit, et qu’être heureuse de prendre le départ d’une course fait partie des clés pour bien la réussir.”
J’étais un peu déçue de ne pas pouvoir m’entraîner avec les meilleures françaises cet été, mais il y avait aussi du positif à rester dans le groupe B.
Lou Jeanmonnot
Et finir ton hiver de cette façon, ça a dû te donner un gain de motivation supplémentaire pour attaquer la préparation en vue de la saison suivante…
“Oui c’est sûr, j’ai très envie d’y retourner et d’avoir l’occasion de faire encore mieux.”
Tu as donc terminé ton hiver sur la Coupe du Monde. As-tu été surprise de ta non-présence dans l’équipe A lors de l’annonce des groupes nationaux en mai ?
“Je n’ai pas été surprise, je pensais que c’était possible d’être dans ce groupe tout comme il était possible d’être en B. J’étais un peu déçue de ne pas pouvoir m’entraîner avec les meilleures françaises cet été, mais il y avait aussi du positif à rester dans le groupe B. C’est positif d’être avec un groupe et des coachs que je connais bien, et avec un fonctionnement estival qui me va bien.”
Comment s’est déroulée ta préparation ? Es-tu satisfaite du travail effectué cet été ?
“Oui plutôt satisfaite. J’ai eu un peu de mal à la reprise au printemps mais l’été s’est bien passé. Il ne reste que quelques détails avant d’être, je l’espère, prête pour cet hiver.”
Si ton tir est ton point fort, on sentait sur la Coupe du Monde l’hiver dernier qu’il en manquait un peu sur les skis pour rivaliser avec les meilleures. As-tu un peu plus axé ta préparation sur le plan physique ?
“J’ai bien conscience que je ne peux pas rattraper ce retard en une seule année, mais je travaille dans l’optique de combler ce retard d’ici les prochains Jeux. Trop en faire c’est prendre le risque de « se cramer », donc j’ai suivi le programme de Baptiste (Desthieux) qui me connait bien et en qui j’ai confiance.”
Ce n’est pas tabou, la place n’appartient à personne et ce sera la meilleure qui l’obtiendra.
Lou Jeanmonnot
L’objectif que tu t’es fixée en début d’hiver est de rapidement remonter sur la Coupe du Monde ? Le sixième ticket se jouera pour vous sur la première étape d’IBU Cup à Idre…
“Oui c’est clairement l’objectif, ou en tous cas, d’y remonter le plus vite possible.”
Cette sixième place en Coupe du Monde, vous l’évoquez dans le groupe B ou est-ce un sujet un peu tabou ?
“Ce n’est pas tabou, la place n’appartient à personne et ce sera la meilleure qui l’obtiendra, ça a toujours été comme ça depuis que l’on fait des sélections et ce n’est pas prêt de changer ! Mais ça a clairement l’avantage de nous tirer vers le haut.”
C’est le rêve absolu oui, mais le vrai rêve c’est la médaille d’or olympique.
Lou Jeanmonnot
Si pour le moment tu n’es peut-être pas la mieux positionnée pour être parmi les quatre titulaires, as-tu quand même dans un coin de ta tête les JO de Pékin ?
“C’est le rêve absolu oui, mais le vrai rêve c’est la médaille d’or olympique. Concrètement, je pense que la place de remplaçante est la plus envisageable, je garde ça dans un coin de ma tête car ce serait une expérience incroyable, mais ce n’est pas l’objectif principal de la saison car ce serait une semaine où je n’aurais pas l’occasion de courir.”
Finalement un bonne saison pour toi ce serait quoi ?
“Une saison que je passerais majoritairement en Coupe du Monde, où j’arriverais à faire de meilleurs résultats que l’an dernier, avec peut-être une place pour aller à Pékin. Et surtout, arriver à donner le meilleur à chaque fois !”
Crédit photo : Kevin Voigt