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Tim Burke “Travailler avec Lowell est génial.”

Nouvelle interview exclusive sur Biathlon Live ! Pour la rédaction de notre reportage Horizon Biathlon n°1 sur le biathlon aux États-Unis, Tim Burke a eu l’amabilité de répondre à quelques questions.

Vous êtes originaire de Paul Smith, une petite ville située non loin du village olympique de Lake Placid. On peut se dire que cela vous a aidé Ã  pratiquer un sport d’hiver, est-ce le cas ?

« Oui, le fait d’avoir grandi à Paul Smiths m’a certainement aidé à pratiquer un sport d’hiver.  Paul Smiths est une toute petite ville dans les bois et il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire que jouer dehors !  Cela m’a aidé à être très actif dès mon plus jeune âge. Â»

Lors de l’hiver 2012-2013 vous terminez la saison 10ème du général, 3ème du général de l’individuel et de la mass start. Vous avez occupé la place de leader de la Coupe du Monde lors de la saison 2009-2010. Vous êtes monté sur le podium à plusieurs reprises, 6 fois pour être exact. En 2013 vous obtenez la médaille d’argent sur l’individuel des Championnats du Monde. Si vous ne deviez retenir qu’un seul souvenir de toute votre carrière dont vous êtes le plus fier, lequel est-il ?

« En fait, je pense que je suis le plus fier de la saison 2016 où notre équipe masculine a terminé 6e de la Coupe des Nations.  Il s’agit d’une énorme réalisation de la part d’une très petite nation de biathlon et il a fallu l’effort de toute notre équipe pour y arriver.  J’espère que notre équipe pourra y arriver bientôt. Â»

Tim Burke vice-champion du Monde de l’individuel à Nove Mesto en 2013 © IBU

Cette année sera votre 2ème saison dans l’encadrement de l’équipe Américaine en tant que Directeur du développement des athlètes. Comment s’est passée votre reconversion ?

« Jusqu’à présent, la transition s’est très bien déroulée.  Bien sûr, j’avais beaucoup de nouvelles choses à apprendre du côté de la gestion, mais c’était très agréable de rester impliqué dans le biathlon.  Je pense que j’ai appris beaucoup de bonnes leçons tout au long de ma carrière et j’ai eu l’occasion de travailler avec des gens extraordinaires.  C’est maintenant très amusant pour moi de partager ces connaissances avec les autres. Â»

Vous allez officier aux côtés d’une personne que vous connaissez bien et avec qui vous avez fait les beaux jours du biathlon masculin Américain, Lowell Bailey. Cela doit être un réel plaisir de continuer à travailler en équipe avec Lowell ?

« Oui, travailler avec Lowell est génial.  Nous nous connaissons évidemment très bien et nous avons toujours bien travaillé ensemble.   Maintenant, nous travaillons ensemble de l’autre côté des pistes.  Ensemble, nous apportons à l’équipe de nombreuses années d’expérience spécifique au biathlon. Â»

Tim Burke et Lowell Bailey © IBU

Après 20 ans au sein de l’USBA, Bernd Eisenbichler a décidé de retourner en Allemagne, avec son départ c’est toute une page de l’histoire du biathlon Américain qui se tourne. Comment voyez-vous la transition avec Max Cobb ?

« Bernd a fait un travail incroyable pour notre équipe et nous ne pourrons jamais le remplacer.  Lowell et moi nous sentons très chanceux d’avoir travaillé avec lui pendant tant d’années et maintenant nous faisons de notre mieux pour poursuivre bon nombre des programmes/idées qu’il a commencé.  Cela a aussi aidé Max Cobb à rester dans l’équipe.  Personne n’a plus d’expérience internationale en biathlon que Max et nous sommes chanceux de l’avoir. Â»

Depuis 2014 vous êtes marié, votre femme est elle aussi bien connue du monde du biathlon, il s’agit d’Andrea Henkel (Burke). Vainqueur du gros globe de Crystal en 2006-2007, de championne du Monde, championne olympique. Vous devez être très fier de votre femme et de ce qu’elle a accompli ?

« Bien sûr, je suis fier de tout ce qu’Andrea a accompli.  Mais ce dont je suis le plus fier, c’est que toutes ses accomplissements ne l’ont pas changé, en rien.  Elle est toujours la même personne aujourd’hui qu’il y a 20 ans ! Â»

En une dizaine d’années sur le circuit mondial vous avez eu le temps de voir grandir votre sport et s’imposer petit à petit parmi les sports d’hiver les plus suivis, surtout en Europe. Comment avez-vous vécu cette évolution de l’intérieur ?

« Oui, je sentais le sport se développer pendant que j’étais sur le terrain.  Le sport dans son ensemble est devenu beaucoup plus professionnel au cours des 10-15 dernières années.  C’était et c’est une excellente chose pour le sport et cela l’a certainement rendu beaucoup plus compétitif. Il sera intéressant de voir comment cette tendance se poursuit. Â»

De notre point de vu extérieur, le biathlon reste un sport encore assez peu connu dans votre pays. Quelle perception les Américains ont de ce sport ?

« Le biathlon est sans aucun doute encore un très petit sport aux États-Unis et la plupart des Américains ne savent pas que ce sport existe.  Espérons que cela puisse changer avec plus de succès de notre équipe et plus de présence à la télévision ici aux États-Unis. Â»

Tim Burke avec d’autres membres de l’encadrement de Team USA, Michael Greis, Armin Auchentaller et Danika Frisbie © IBU

Nous avons eu la chance d’échanger avec certaines des filles de votre équipe nationale et nous lui avons notamment parler des fameux camps d’entrainements « Girls with Guns Â» qu’elles organisent pour les jeunes filles. Une initiative équivalente pourrait-elle voir le jour avec de jeune garçon un jour ?

« Nous essayons toujours d’ajouter de nouveaux programmes pour les enfants aux États-Unis.  Le programme “Girls with Guns” a été un grand succès.  C’est toujours formidable d’avoir des athlètes qui participent à ces initiatives de développement. Â»

À l’orée de cette nouvelle saison, quels sont les objectifs de l’équipe ? Si l’on se projette un peu plus loin, en 2022 aux JO de Pékin, un titre de champion olympique est-il un objectif à se fixer ou une médaille serait-elle suffisante quand on sait que votre pays n’en a à ce jour jamais obtenu en biathlon ?

« Je pense que nous serions très heureux avec une médaille olympique de n’importe quelle couleur !  Quand on n’en a pas, on n’est jamais trop difficile ! Â»

Tim-Burke