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L’hélicoptère de la discorde pour les Norvégiens

Pour ne pas compromettre leur stage en altitude à Lavazè (Italie), les biathlètes norvégiens se rendront au Loop One Festival en hélicoptère. Un choix très critiqué au pays.

Le dilemme écologique et sportif pour les Norvégiens

Comme les Français et l’ensemble des autres nations, les biathlètes norvégiens participeront ce week-end à la première édition du Loop One Festival, un nouveau show organisé sur le site olympique de Munich par la fédération internationale de biathlon. Problème pour les Scandinaves : l’événement tombe en plein milieu de leur stage en altitude à Lavazè (Italie). Un rassemblement important en vue des JO de Milan Cortina.

Juni Arnekleiv (NOR), Ragnhild Femsteinevik (NOR) © Vanzetta/NordicFocus

Pour concilier les deux, la fédération norvégienne a choisi la solution de transport la plus rapide : un aller-retour en hélicoptère. Un vol d’une heure entre les Dolomites italiennes et la capitale de Bavière, estimé à 14 000 euros, financé par les primes de participation au show versées par l’IBU.

Sturla Holm Laegreid (NOR) © Vanzetta/NordicFocus

“Ce n’est pas une décision dont nous sommes fiers sur le plan environnemental, mais c’était la seule manière de préserver notre stage, admet le numéro un mondial Sturla Holm Laegreid à NRK. Le staff norvégien explique vouloir “limiter les dégâts” sur la préparation en altitude, estimant qu’un trajet de cinq heures en voiture aurait compromis les plans d’entraînement (une nuit en moins à Lavazè, sans compter la fatigue du voyage).

Vetle Sjaastad Christiansen (NOR), Endre Stroemsheim (NOR), Sturla Holm Laegreid (NOR) © Vanzetta/NordicFocus

Une décision quelque peu embarrassante pour la fédération norvégienne qui s’est pourtant engagée à réduire son empreinte carbone. Elle avait d’ailleurs lancé récemment le projet “Snoekrystall” pour promouvoir la durabilité dans la discipline. Le patron du biathlon norvégien, Per Arne Botnan, assume cette décision à contre-courant : “Neuf fois sur dix, nous faisons des choix en matière de développement durable. Mais cette fois, l’optimisation sportive passe avant tout.”

Crédit photo : Vanzetta/NordicFocus