Jugée ce vendredi pour vol et escroquerie, notamment aux dépens de Justine Braisaz-Bouchet, Julia Simon a reconnu les faits.
Julia Simon est passée aux aveux
La triste vérité est sortie de la bouche de Julia Simon en ce début d’après-midi au tribunal d’Albertville. Jugée pour vol et escroquerie, notamment sur sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet, la championne savoyarde a reconnu la totalité des cinq faits qui lui étaient reprochés :
- Escroquerie le 2 décembre 2021 à Oestersund en Suède.
- Escroquerie du 5 au 11 août 2022 à Villard-sur-Doron et Sandes en Norvège.
- Vol du 5 au 7 août 2022 à Sandes en Norvège.
- Escroquerie du 22 au 25 septembre 2022 à Premanon.
- Tentative d’escroquerie du 22 au 25 septembre 2022 à Premanon.

“Je reconnais les faits”, avoue-t-elle à la barre vers 14H00 dans des propos relayés par le Dauphiné. Julia Simon poursuit : “J’ai été prise de panique, je me suis recroquevillée sur moi quand on me l’a dit à la fédération”. Concernant ses motivations, la vainqueure du gros globe de cristal est restée flou : “Je ne peux pas vous l’expliquer, je ne me revois pas faire les actions. Je n’arrive pas à conscientiser”. Balayant des motivations financières, la biathlète des Saisies s’est excusée auprès des parties civiles, dont la fédération française de ski qui a demandé “un euro symbolique de dommages et intérêts“. En attendant peut-être une sanction sportive par la voix de son président Fabien Saguez, présent sur place aujourd’hui.

Comment les enquêteurs sont remontés jusqu’à Julia Simon ? La multiple championne du monde a été démasquée par son adresse IP, son téléphone portable et surtout les photos des annonces (pour de la revente sur Le Bon Coin), sur lesquelles on reconnait notamment le carrelage de sa maison.
Deux mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende requis
Absente au tribunal, Justine Braisaz-Bouchet était représentée par son avocate Me Sarah Pereira : “Ma cliente n’est pas là aujourd’hui car la situation est difficile pour elle, affirme-t-elle. Elles se connaissent depuis 20 ans. C’est le contexte qui est important. Elles sont autant coéquipières que rivales“, avant d’assurer que sa cliente a été lynchée sur les réseaux sociaux et insultée sur les courses à cause de cette histoire.

Victime également de cette triste histoire, la kiné de l’équipe de France a témoigné à la barre. “Je voulais aussi un règlement à l’amiable, elle m’a dit droit dans les yeux qu’elle ne m’avait jamais volée. Ça a été très dur. J’ai souhaité continué la procédure pour les valeurs morales qu’on défend dans le biathlon”.

Après ces témoignages, le procureur de la République a demandé une peine de deux mois de prison avec sursis, ainsi que 20 000 euros d’amende. « Une amende élevée mais justifiée au regard de ses revenus », explique-t-il. Le tribunal devrait rendre son délibéré aux alentours de 15H40. Julia Simon risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.
Crédit photo : Thibaut/NordicFocus

