Erlend Bjøntegaard a eu la gentillesse de répondre à nos questions. Le norvégien de 29 ans se confie sur sa vie de biathlète et sur le prochain hiver où il espère intégrer le top 10 du général. Il nous en dit également un peu plus sur l’ambiance qui règne au sein de l’équipe norvégienne…
Quand vous étiez adolescent quels posters de biathlètes étaient affichés sur les murs de votre chambre ?
Ole Einar Bjørndalen était en poster sur le mur de ma chambre. C’était le meilleur biathlète de l’époque. Il avait une très belle technique de ski et il était si humble dans les médias.
S’il y avait une course ou un instant à retenir depuis vos début en biathlon, lequel serait-il ?
Participer au sprint “Kvalfoss” (NDLR : du nom de l’athlète norvégien Eirik Kvalfoss) à Holmenkollen à l’âge de 12 ans a été un grand moment. Le stade national avec une belle vue sur la capitale Oslo. C’était toute une expérience pour un garçon de 12 ans.
Comment le biathlon a changé votre vie ?
En grandissant, j’ai toujours voulu faire du sport pour gagner ma vie. Imaginer de m’entraîner toute la journée au lieu d’aller au travail est quelque chose qui m’a motivé. Maintenant, je suis biathlète à temps plein, et c’est certainement l’un des changements les plus positifs depuis mes débuts. En tant que jeune enfant, il n’est pas facile de comprendre ce qu’est un biathlète professionnel ; il y a beaucoup d’obligations avec les médias et vous devez aussi mener une vie stricte en dormant, en mangeant et en vous entraînant. Cela peut être difficile sur la durée, et vous devez résister à de nombreuses tentations.
Pour la saison qui arrive, comment se passe votre préparation ? Vous étiez d’ailleurs malade le week-end lors des championnats de Norvège ?
Mon entraînement cet été a été très bon. Le corps a bien réagi et je me sens prêt pour la dernière période de préparation. Le travail au stand de tir a été solide, avec beaucoup de défis difficiles de la part de mes coéquipiers et de mon entraîneur Siegfried Mazet. Je me suis arrêté une semaine à cause d’un rhume pendant les championnats norvégiens d’été.
Les prochains championnats du monde se dérouleront à 1700m d’altitude. Le choix du staff a t’il été de plus s’orienter vers des stages en altitude cet été ?
Nos coach planifient toujours l’entraînement en dehors des championnats. Nous allons faire un peu plus d’entraînement en altitude avant le début de saison. L’expérience montre que la plupart des hommes de l’équipe norvégienne réagissent bien à l’altitude.
40 ème du général en 2017, 26 ème en 2018, 16 ème l’hiver dernier… l’objectif de la prochaine saison est-il d’intégrer le top 10 du général avec Antholz dans le viseur ?
Oui. Mon but est d’être dans le top 10 du général de la Coupe du Monde, mais il est certain que les Championnats du Monde sont mon objectif principal cet hiver. J’ai de bons souvenirs et de bons résultats à Antholz. J’espère être en pleine forme et capable d’offrir une magnifique performance. Je veux ramener une médaille du sprint et/ou de la poursuite sur ces Championnats.
Comment est l’ambiance au sein de l’équipe norvégienne ? La pression de la toute jeune génération qui arrive se fait-elle sentir ?
L’ambiance dans l’équipe norvégienne est très bonne. Il y a un bon mélange de différents types d’athlètes, ce qui constitue une belle harmonie dans l’équipe. Nous avons également deux entraîneurs très dévoués, Egil Kristiansen et Siegfried Mazet. Ils font un travail phénoménal pour amener le biathlon norvégien à un niveau le plus élevé possible. Les plus jeunes de l’équipe B ont très envie de s’améliorer et ils s’entraînent bien. Nous verrons certainement de nouveaux noms en Coupe du Monde prochainement.
Enfin pour finir, quel site d’actualité sur le Biathlon consultez-vous tous les matins en mangeant vos croissants ?
Je regarde toujours les prévisions météo tous les matins, puis je lis rapidement les sites web les plus connus.
Erlend Bjøntegaard en chiffres :
Interview originale :
INTERVIEW-ERLEND-BJØNTEGAARD-1Crédit photo : IBU