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Emily Dreissigacker « Mes objectifs sont assez similaires chaque année, m’améliorer et m’amuser ! »

Emily Dreissigacker

Nouvelle interview exclusive sur Biathlon Live ! Pour la rédaction de notre reportage Horizon Biathlon n°1 sur le biathlon aux États-Unis, Emily Dreissigacker a eu l’amabilité de répondre à quelques questions.

  • Prénom : Emily
  • Nom : Dreissigacker
  • Date de naissance : 29 novembre 1988
  • Lieu de naissance : Morrisville (Vermont)
  • Nationalité : Américaine
  • Instagram : emdreiss

Vous venez d’une famille de sportifs, votre mère, votre père et votre tante ont tous participé aux Jeux olympiques et votre tante a même gagné une médaille d’argent aux Jeux olympiques de 1984. Votre frère et votre sœur sont aussi des biathlètes tout comme vous et votre mari est Alex Howe, également biathlète. Le sport est-il un sujet important dans les réunions de famille ?

« Bien sûr ! Je suis très reconnaissante envers mes parents de m’avoir transmis leur passion du sport. Ma sœur m’a donné sa carabine lorsqu’elle a pris sa retraite, mon frère a fabriqué ma crosse (www.lostnationrd.com jetez un œil à son site !), et les entraînements de tir avec Alex sont parmi mes préférés »

La saison dernière, 2 événements de Coupe du monde ont eu lieu en Amérique du Nord. Comment avez-vous vécu cette semaine de compétition ? Est-ce que votre famille a fait le voyage à Canmore pour vous soutenir ?

« Ma famille n’a pas fait le voyage. Je viens de l’est des États-Unis, donc voyager à Canmore ou à Soldier Hollow n’est que légèrement plus près que de voyager en Europe. Mais c’était très cool de voir la Coupe du Monde venir aux Etats-Unis ! »

Vous allez débuter votre 3ème année avec l’équipe première, vous venez de faire une bonne fin de saison avec de bons résultats aux championnats d’Europe à Minsk. Nous sommes maintenant à quelques semaines de la nouvelle saison, quels sont vos objectifs pour cette année ?

« Mes objectifs sont assez similaires chaque année, m’améliorer et m’amuser ! Bien sûr, le gros objectif est de me qualifier pour l’équipe qui ira aux championnats du Monde, mais je serai heureuse si je me sens bien en skiant et en atteignant mes objectifs ! »

Emily Dreissigacker entourée par Susan Dunklee et Clare Egan (Photo: John Lazenby/lazenbyphoto.com)

Les prochains Championnats du Monde seront organisés à 1700m d’altitude à Antholz. Avez-vous adapté votre entrainement en conséquence ? Si oui, de quelle façon ?

« Nous avons fait un camp d’entraînement cet été qui comprenait une semaine et demie à Antholz. Je ne rentrerai pas à la maison pour Noël afin de m’entraînerai à Antholz avant les championnats du Monde. »

Votre pays est numéro 1 dans de nombreux domaines et dans de nombreux sports, mais le biathlon est un sport peu développé et peu promu par rapport au potentiel qu’un tel pays pourrait avoir. Comment voyez-vous l’évolution de votre sport depuis vos débuts ?

« Quand j’ai commencé à faire du biathlon il y a un peu plus de 4 ans, l’équipe féminine remplissait à peine les quotas des départs en IBU cup. L’hiver dernier, 3 filles ont réussi à se classer dans un top 20 en IBU cup (NDLR : elle-même, Deedra IRWIN et Hallie Grossman). Cela montre à quel point nous avons gagné en profondeur, ce qui, à mon avis, est révélateur d’une popularité croissante du sport. »

Lowell Bailey dans une interview pour le site web de la NPR a déclaré que le biathlon aux États-Unis fait toujours face à des problèmes budgétaires. Comment l’USBA vous aide-t-il lorsque vous voyagez en Europe ? Devez-vous parfois payer certaines dépenses avec votre propre argent ?

« Habituellement, si vous participez à la coupe du Monde, l’USBA couvre vos frais par contre si vous participez à l’IBU cup vous en payez une grande partie. Mais si vous faites partie de l’équipe A, vous recevez également une allocation mensuelle de l’USOC qui peut vous aider à couvrir ces coûts. »

Emily Dreissigacker en compagnie de ses coéquipières de Team USA lors d’un camp « Girls with guns » (Photo : IBU)

De même pour les sponsors, il y a quelque temps, Sunsan Dunklee avait collé un autocollant sur son fusil qui disait : « Des millions de téléspectateurs. Votre annonce ici », ce qui lui a permis de trouver rapidement des sponsors. Est-il difficile pour vous d’avoir des marques qui veulent être vos sponsors ?

« Pour moi personnellement, je pense que c’est définitivement plus difficile. D’autant plus que je ne passe pas autant à la télévision, je n’ai pas ces « millions de téléspectateurs ». Mais en tant qu’équipe, nous avons des sponsors vraiment incroyables et généreux, à la fois des entreprises européennes et américaines. »

Il y a quelques années, vous avez lancé « Girls with Guns Biathlon Clinic » pour aider à développer le biathlon pour les jeunes filles. Pouvez-vous nous dire comment cela fonctionne ?

« Il s’agit d’un camp d’entrainement totalement gratuit pour les filles de 8 à 18 ans, géré par les membres de l’équipe nationale féminine des États-Unis. Nous essayons d’en faire au moins un, sinon deux par an. Il s’agit habituellement d’environ deux heures d’apprentissage du tir, de jeux amusants ou de relais à skis (ou à pied l’été), avec un peu de temps à la fin pour se détendre et discuter. Nous avons eu jusqu’à 100 filles dans une clinique ! »

Emily-Dreissigacker