Malgré une place au pied du podium, les Bleus tirent du positif du relais masculin de Ruhpolding. Réactions des Tricolores à l’issue de leur course.
Émilien Jacquelin : “Inconsciemment, il y avait un peu de fébrilité”
“Il y avait de l’appréhension sur ce relais. Je suis content de ce que j’ai mis en place et la manière avec laquelle je l’ai abordé, que ce soit sur les skis et sur le pas de tir. La meilleure défense, c’est l’attaque. Je suis resté sur ce que je sais faire mais je sentais qu’inconsciemment, il y avait un peu de fébrilité. Les balles de pioche, je me suis battu dessus et je les ai mises. C’est la vie, c’est le sport. Il y a des moments très compliqués. Tu te remets en question, tu doutes. Mais tu avances, surtout. Je suis content de l’avoir fait aujourd’hui. J’ai pris des repères sur la piste en vue du sprint. On le sait ici : le plus important, c’est de très bien tirer. C’est minimum 9/10 ou rien. Il ne faut pas en perdre son naturel et jouer sur sa détermination pour rester focus et bien faire les choses.”
Quentin Fillon-Maillet : “Ça manquait d’énergie”
“Ça manquait d’énergie. J’ai donné le maximum mais ça n’a pas suffi pour conserver le podium. Sur le tir, c’était bien. Il y avait des choses intéressantes. Mais clairement, il manquait de l’énergie sur les skis. Je n’ai pas réussi à compenser les pioches que les autres ont pu faire au niveau du pas de tir. C’est décevant. On espérait mieux qu’une 4ème place avec l’équipe. C’était bien lancé, mais ça n’a pas souri. C’était une bagarre vraiment jusqu’à la fin parce qu’il y avait encore pas mal de grosses nations jusqu’au dernier relais et au dernier tir. Ce n’était pas facile. Je suis déçu mais il y a du positif. On était au contact pour jouer la 2ème place. Cette 4ème place est encourageante parce qu’on a fait malgré tout de belles choses au tir, même si Fabien fait un tour. Il y a des choses intéressantes et clairement, notre relais est costaud. Aux Mondiaux, il faudra qu’on soit tous à 100% et qu’on aille chercher une très belle chose comme on a réussi à le faire l’an dernier à Oberhof. On est capables.”
Simon Fourcade : “Ça me rassure”
“Il y a eu de belles choses sur ce relais, avec une première partie qui était vraiment dans le match. On a joué le podium jusqu’à la fin. En ce sens, ça me rassure. Je n’avais aucun doute là-dessus, même après le relais d’Oberhof. Les déconvenues, ça peut arriver et Oberhof en était réellement une. Je m’appuie essentiellement sur les deux autres relais de la saison, où l’on termine deux fois deuxièmes derrière les Norvégiens, toujours intouchables. Aujourd’hui, on avait les moyens de se battre avec eux. Ça a coincé un peu sur la dernière partie de la course. On était sur le dernier relais hommes avant les championnats du monde. On sait ce qui nous reste à travailler pour pouvoir espérer mieux sur ce championnat.
Il n’y a pas matière à s’inquiéter pour Quentin. C’est la première fois que je le vois un peu poussif sur les skis depuis le début de la saison. Physiquement, face à un Nawrath des grands jours, c’était un peu compliqué pour lui. Encore une fois, il s’agit d’une course isolée sur une saison. On va tirer le bilan ce soir, pour donner un peu de fraîcheur pour l’épreuve de demain. On arrive en deuxième partie de saison : la fatigue peut s’installer. On va essayer d’adopter les stratégies qui s’imposent pour continuer à être efficace et performant sur les prochaines courses sur le plan physique. Ensuite, encore une fois, il faudra continuer à relever le niveau au tir, parce qu’aujourd’hui, avec une moyenne de 7/10 pour les garçons sur les relais, ça ne sera pas suffisant sur un sprint. On va essayer de remettre les choses dans l’axe.”
Propos recueillis par la chaîne l’Équipe
Crédit photo : Manzoni/NordicFocus