L’IBU a dévoilé la semaine dernière le calendrier de la prochaine saison avec l’apparition du super sprint en Coupe du Monde lors de la dernière étape. Et ça ne plaît pas à tout le monde…
Ce sera une grande première. Testé depuis deux saisons sur le circuit IBU Cup, le super sprint sera au calendrier de la Coupe du Monde la saison prochaine. La Fédération Internationale de Biathlon qui a dans le même temps dévoilé le programme complet de l’exercice 2020-2021, a décidé de placer ce nouveau format sur la toute dernière étape de l’hiver à Holmenkollen. Un choix qui fait débat, à l’image du positionnement de Johannes Boe sur le sujet :
“Idéalement, j’aurais préféré qu’on place le super sprint lors de l’étape d’ouverture à Kontiolahti, ce qui nous aurait permis de tester ce format sans attribuer de points pour la Coupe du Monde.”
Même son de cloche pour le suédois Sebastian Samuelsson…
“Je trouve que c’est un peu spécial de le mettre en fin de saison, quand tout se décide, car nous n’avons jamais couru sur ce format à ce niveau. C’est une course très difficile, il y aura sans doute beaucoup de bris de cannes. Bien sûr, cette distance est attrayante, personne ne la conteste. J’aurais tout de même préféré voir cette course lors du premier week-end de la Coupe du Monde ou qu’on la teste avant qu’elle ne devienne si importante.”
Une place dans le calendrier qui ne plait pas à tous, mais aussi le format souvent réduit à un concours de tir comme nous confiait Caroline Colombo juste avant d’entamer l’hiver précédent…
“Pour être honnête, le super sprint, je n’ai pas du tout aimé. J’avais l’impression d’être au ball-trap, les filles allumaient les cibles sans viser en espérant que ça tombe. Ça dégradait l’image que j’ai du tir dans le biathlon et puis les distances sont courtes mais le temps d’attente entre la qualification et la finale est très long, c’était épuisant. J’espère ne plus en refaire, je n’ai pris aucun plaisir à y courir.“
Le super sprint, comment ça marche ?
Épreuve qui se divise en deux parties : une phase de qualification suivie d’une finale. Lors de la manche de qualification, les biathlètes s’élancent toutes les 15 secondes pour un effort individuel de trois boucles d’un kilomètre entrecoupées par deux passages au tir (couché puis debout). Ensuite, les 30 meilleurs des qualifications se retrouvent pour un départ en masse avec 5 km à parcourir (cinq boucles d’un km) et quatre passages au tir (couché, couché, debout, debout). Lors des deux manches, le biathlète a droit à une balle de pioche par tir, sinon il visite l’anneau de pénalité d’une longueur de 75 m.
À peine arrivé, le super sprint fait déjà beaucoup parler !
Crédit photo : IBU