Coupe du Monde

Hochfilzen – Bescond : « On est passées proche de la catastrophe »

Après Kontiolahti, les relayeuses françaises ont enchaîné ce samedi avec un second podium à Hochfilzen. Découvrez leurs réactions.

Propos recueillis par la chaine l’Equipe

Julia Simon, deuxième relayeuse française revient sur sa course et notamment son tir debout : « J’ai essayé de partir et faire ma course. Le couché c’est bien passé, je suis arrivée au débout, j’ai vu que ça loupait. J’ai tenté je me suis dit si ça passe ça fait le coup du siècle, et sinon je piocherai et je m’appliquerai sur mes pioches. Et dans tous les cas, je ne pense pas avoir perdu énormément de temps. J’ai tenté ça n’a pas marché. Mais je fais quand même un très bon relais je pense. J’ai vraiment tout donné sur la piste. Je suis bien revenue sur la première partie. Puis j’ai fait la fin de course un peu toute seule avec la Biélorusse. »

J’ai tenté je me suis dit si ça passe ça fait le coup du siècle, et sinon je piocherai et je m’appliquerai.

Julia Simon

Justine Braisaz-Bouchet a propos de son tir debout engagé qui lui a permis aussi de gagner quelques places : « Ça a pas mal pioché sur le tir debout donc ça me fait revenir sur la deuxième place. J’ai essayé de tirer des leçons de mes tirs debout et surtout celui d’hier ou il y avait beaucoup de retenue. J’avais une grosse envie de faire un résultat et je suis passée à travers. Aujourd’hui j’aborde le tir debout d’une manière différente, pas parce qu’on est dans un relais mais simplement parce que c’était une volonté depuis l’après course d’hier. »

Anaïs Chevalier-Bouchet dernière relayeuse passe la ligne d’arrivée en deuxième position, alors que ce relais français semblait très mal engagé dès le début : « Aujourd’hui de toute façon ma consigne était de faire ma course quoi qu’il arrive même si on jouait la 20eplace. J’avais besoin de retrouver un peu de sérénité sur le tir. Bon moyen mais voila (rires). »

Je suis contente de ne pas avoir fait le sprint avec elles parce que je suis nulle en sprint et avec ces deux-là je pense que je me serais fait découper.

Anaïs Chavalier-Bouchet


Dans le dernier tour, la Suédoise et l’Allemande ont tenté de recoller aux skis de la française, sans succès : « J’ai fait le premier tour derrière Denise (Herrmann) et ça m’a permis de voir que j’étais largement dans ses skis. Pour le dernier tour j’avais un peu de réserve donc je n’avais pas peur de Denise Hermann. Par contre Elvira Oeberg me faisait un peu plus peur. Mais j’ai quand même vu hier que les temps de ski des Suédoises entaient un peu moins bons. Je savais que j’avais les armes. Mais je suis contente de ne pas avoir fait le sprint avec elles parce que je suis nulle en sprint et avec ces deux-là je pense que je me serais fait découper. »

Justine Braisaz-Bouchet – EXPA/Adelsberger via VOIGT Fotografie
Interviewées après le podium, les françaises affichent un grand sourire (qu’on devine sous les masques !)

En difficulté sur ses tirs (16 balles utilisées pour en blanchir 10), Anaïs Bescond, première relayeuse est soulagée après le podium : « Nous sommes passées effectivement très proche de la catastrophe. Mais tactique du jour payante, puisque les adversaires ne nous ont pas vu venir de derrière, comme si j’avais fait exprès (rires). Bien-sûr ce n’était pas le but mais je vois que les filles elles assurent derrière et j’ai la chance d’avoir une équipe comme ça. »

D’ailleurs concernant l’équipe, Julia souligne : « On n’est pas quatre mais six. On sait qu’on peut toutes tourner et je pense qu’on a une équipe très compétitive. C’est surtout ça le plus important et on a encore de belles lignes à écrire » et Justine ajoute : « Il y a une belle homogénéité dans notre équipe et effectivement ça tourne en fonction des résultats et de la forme du moment. La preuve aujourd’hui : deuxième relais deuxième podium c’est bien. »

On a encore de belles lignes à écrire !

Julia Simon

Anaïs Chevalier-Bouchet : « Les relais en équipe font de bien et les performances qu’on a faites hier, à part Julia qui fait une belle course, on n’était pas contentes de ce qu’on avait fait et on s’est pris une petite remontrance par les coachs qui était totalement méritée. Ce genre de relais fait du bien aux équipes, aux athlètes mais aussi au staff et je trouve que quand les relais marchent, l’équipe vit mieux. On retrouve le sourire et ça nous met un peu de baume au cœur pour demain. »

Justement Julia, première française à partir demain, aurait-elle trop donné aujourd’hui ? « Quand on commence la saison on ne va pas calculer si on lâche des plumes ou pas. C’est les courses après les autres et pour moi les relais c’est important. Si j’ai lâché tout ce que j’avais je n’ai pas calculé. On verra demain, c’est un autre jour, j’ai le temps de faire la récup. Pour le moment, j’ai juste envi de profiter et de ne pas me projeter tout de suite. C’est des beaux moments et c’est cool de pouvoir vivre ça avec toute l’équipe. »

Crédit photo : EXPA/Adelsberger via VOIGT Fotografie