Coupe du Monde

Campbell Wright : “Certains Européens ont clairement un bâton dans le derrière”

L’Américain Campbell Wright, la nouvelle coqueluche du biathlon mondial, se montre très critique envers la mentalité de certains biathlètes européens.

Campbell Wright ne mâche pas ses mots

23 ans depuis le 25 mai dernier, Campbell Wright est déjà devenu un biathlète incontournable du circuit. Néo-Zélandais de naissance, il court sous les couleurs des États-Unis depuis deux saisons à présent. Un changement de nationalité sportive qui a donné un gros coup de boost à sa carrière.

Campbell Wright (USA) © Thibaut/NordicFocus

En février dernier, Campbell Wright était sacré vice-champion du monde de sprint et de poursuite, ses deux premiers podiums individuels. Dix-septième mondial, le biathlète américain s’est rapidement fait remarquer également par son style décalé, sa personnalité décomplexée et son franc-parler. Et c’est d’ailleurs sur ce dernier point que l’intéressé a refait parler de lui récemment.

Campbell Wright (USA) © Manzoni/NordicFocus

En effet, invité du podcast “Skirious problems”, Campbell Wright en a profité pour tacler la mentalité des biathlètes européens, leur “fausse professionnalité”, notamment avant le début d’une course : “Beaucoup croient qu’il faut devenir désagréable et renfermé avant une course pour mieux performer, dit-il dans des propos repris par NRK. Certains arrêtent même de parler aux autres. Franchement, je me demande si c’est vraiment bon pour eux.”

Campbell Wright (NZL) © Thibaut/NordicFocus

Il en rajoute une couche : “Les Européens prennent les compétitions tellement au sérieux qu’ils oublient à quel point nous sommes chanceux d’être là. Je déteste le dire, mais certains ont clairement un bâton dans le derrière”, conclut Campbell Wright, ayant parfois la sensation d’être mal vu du fait de plaisanter avant de se présenter dans le portillon de départ.

“Chacun est différent” pour Fabien Claude

Cette sortie piquante n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Si Sturla Holm Laegreid va dans son sens : “On peut être détendu, plaisanter juste avant le départ, et quand même faire une belle course”, pour Fabien Claude, chaque biathlète a une approche différente de la course : “Avant une course, je me concentre sur moi-même, explique le Français. Je ne suis pas en colère contre les autres, mais je reste centré sur ma préparation.”

Fabien Claude (FRA) © Thibaut/NordicFocus

Il poursuit : “Chacun est différent, il faut respecter cela. Si tu veux parler, parle. Il n’y a pas de règle écrite qui l’interdise. Le plus important pour moi reste le fair-play“. Un avis partagé par la pépite norvégienne Isak Frey : “Il (Campbell Wright, ndlr) est peut-être plus extraverti avant une course. Moi, j’aime bien me mettre dans ma bulle.”

Crédit photo : Manzoni/NordicFocus