Championnats du Monde

Antholz – Les Norvégiennes remportent un relais à rebondissement

Un relais complètement fou aura couronné les favorites norvégiennes devant l’Allemagne et l’Ukraine. La France, 14ème, réalise son plus mauvais résultat de l’histoire en relais.

Roieseland et la Norvège inarrêtable !

Beaucoup de nations auront eu leur chance mais à la fin c’est une nouvelle fois la Norvège qui gagne. Lorsque Marte Olsbu Roieseland s’élance sur le dernier relais, la Norvégienne part avec un retard de 42 secondes sur… la Pologne. Pourtant, l’avance de la vétérane Magadalena Gwizdon fondra comme neige au soleil face à la grande dame de ces mondiaux, médaillée sur chaque course italienne pour le moment, et qui vient d’aller chercher au final un quatrième titre mondial.

La course avait débuté timidement pour les scandinaves. Synnoeve Solemdal et Ingrid Landmark Tandrevold laissaient le relais à Tiril Eckhoff à plus d’une minute de la tête. Cette dernière, malgré un anneau de pénalité, entamait la remontada des norvégiennes en rapprochant le relais « Norske » à 40 secondes des polonaises avant la démonstration de Roieseland pour offrir le titre à une nation qui a remporté tous les relais dames de la saison.

Le bal des prétendantes.

La Norvège remporte donc le titre au terme d’une course qui aura vu de nombreuses nations espérer une place sur le podium. L’Italie en premier lieu. Les transalpins avaient fait le choix d’envoyer ses deux meilleurs cartouches au début. Lisa Vittozzi et Dorothea Wierer lançaient parfaitement la course italienne en passant le relais avec quasiment une minute d’avance sur les premières poursuivantes. Malheureusement, les deux dernières relayeuses ne pourront maintenir cet écart et termineront loin au final (9ème +2.29.4 min. à 3+12).

Lors du dernier relais, pas moins de neuf nations étaient encore en course pour jouer le podium. Et à ce petit jeu, c’est donc la Norvège, mais aussi l’Allemagne (2ème +10.7 sec. 0+9) et l’Ukraine (3ème +18.4 sec. 0+8) qui ont réussi le coup parfait. Un temps en course pour la victoire, Hanna Oeberg est passée à côté de son dernier tir debout. La Suédoise a franchi la ligne d’arrivée en larmes et en 5ème position (+44.9 sec. à 1+11) juste derrière la République Tchèque (4ème +31.1 sec. à 0+10).

Le pire résultat des françaises en relais.

Neufs nations qui pouvaient encore jouer le podium lors du passage du dernier relais donc, mais pas les françaises. Triste constat pour la sélection bleue, auteure d’une faillite collective mémorable. Le premier passage de Julia Simon s’était déjà déroulé en apnée avec six pioches. Trois de plus pour Anaïs Bescond qui n’arrivait pas à ramener le relais bleu dans le sillage des italiennes mais qui le laissait à quelques secondes du podium. Le passage de Célia Aymonier allait être fatal pour les ambitions françaises.

Quatre tours de pénalité pour la Franc-Comtoise et des espoirs de podium définitivement envolés. Justine Braisaz terminait donc le chemin de croix français avec quatre pioches anecdotiques et une 14ème place (+3.44.2 min. à 4+19) historiquement triste pour le relais français féminin. Le tir aura été une nouvelle fois fatal aux biathlètes tricolores et il est difficile de s’imaginer un résultat positif, sur la mass start de dimanche, tellement l’impact psychologique semble important chez ces biathlètes.

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Crédit photo : IBU