Championnats du Monde

Antholz – D’OROthea Wierer : « Je veux juste profiter du moment »

L’italienne est sur un nuage après son troisième sacre mondial obtenu aujourd’hui sur l’individuel. Une victoire qui s’est jouée pour quelques secondes.

Propos recueillis en conférence de presse :

Quel come-back aujourd’hui ! Vous êtes remontée de la 24ème place à la 14ème, puis à la 6ème et enfin la 1ère. Est-ce que vous avez calculé les risques au dernier tir et étiez-vous consciente que vous pouviez encore gagner ?

« Oui bien sûr. Je n’ai pas commencé la course aussi bien que je le voulais. J’ai fait deux erreurs stupides. Peut-être que j’ai tiré trop vite. Je pensais à la piste car je me sentais très bien aujourd’hui sur les skis. J’étais très confiante au tir. Mais sur le dernier tir et la dernière boucle j’ai beaucoup tremblé.« 

La dernière boucle était très dure. Avez-vous déjà poussé aussi fort pour une victoire ?

« Oui j’ai poussé fort mais au début je me disais pas trop fort car sinon les derniers mètres je n’aurai pas assez d’énergie et les derniers mètres sont très importants. À un moment je me suis dit que c’était tout aussi bien d’avoir une médaille d’argent. C’était très étrange, je me parlais à moi-même. Je n’entendais pas mes coachs car il y avait trop de bruit des spectateurs. Je ne savais pas si j’étais devant ou derrière. Donc je me suis dit que je devais pousser le plus possible dans les derniers mètres. Et je l’ai fait. »

Vous avez eu des problèmes pour doubler une biathlète plus lente. Étiez-vous inquiète d’être bloquée non intentionnellement ?

« Oui bien sûr je l’ai vue et je voulais prendre la courbe intérieure car je savais que c’était la plus rapide. Je lui criais (que je voulais doubler, ndlr) mais il y avait tellement de bruit qu’elle ne m’a pas entendue. Je pense que ce genre de chose arrive car tout le monde est ultra concentré sur sa course. Mais c’est totalement ok, personne n’est tombé. »

Maintenant que vous avez gagné l’or sur la mass-start, l’individuel et la poursuite il ne vous reste que le sprint. Est-ce une source de motivation pour vous afin de continuer ?

« Je ne sais pas (rires) ! Je veux juste profiter de ces mondiaux. Après l’or sur la poursuite c’était un sentiment incroyable, je me suis sentie libérée car j’avais tellement de pression avant. Ce n’étaient pas des jours faciles et maintenant je ne pense pas aux autres courses. Je veux juste profiter du moment. »

Crédit photo : Federico Angiolini