Courses intersaison

Sjusjoen – Le bilan [Femmes]

Comme pour les hommes, ce bilan du week end norvégien ne permettra pas de tirer des enseignements définitifs sur la saison à venir. En plus de plusieurs absences notables chez les favorites, les courses de Sjusjoen ont permise à certaines athlètes d’effectuer les derniers réglages et de jauger leurs sensations sur neige. Alors que retenir ? Place au bilan…

Le duo Wierer/Vittozzi repart sur les mêmes bases.

Quand ce n’est pas l’une c’est l’autre ! Les italiennes Lisa Vittozzi et Dorothea Wierer ont trusté la plus haute marche du podium tout le week end. La première a remporté le sprint avec un sans faute quand la seconde a réalisé la même chose sur la mass start le lendemain. La petite italienne, vainqueur du classement général la saison dernière devant (et de justesse) sa compatriote transalpine, était également montée sur la troisième marche du podium la veille. « Doro » a montré de très belles choses au niveau de la glisse et se rassure après une préparation loin d’être optimale. Seulement 12ème de la mass-start avec 3 fautes, Vittozzi a pu constater que l’écart avec sa coéquipière, sur les skis, était quasiment inexistant, mais la « sappadina » a tout de même lâché un peu de terrain dimanche. Toujours aussi rapides sur le pas de tir, les deux italiennes ont réalisé des performances en Norvège qui peuvent laisser penser que leur affrontement au sommet de la saison passée est bien parti pour se renouveler lors de la prochaine édition de la Coupe du Monde. Début de réponse dans moins de deux semaines à Ostersund.

© Geir Olsen

Les allemandes et les norvégiennes en embuscade.

Pour concurrencer les italiennes, les principales forces de frappe étaient du côté des allemandes et des norvégiennes. En l’absence d’Hanna Öberg, Paulina Fialkova, Kaisa Makarainen (voir plus bas) ou encore Ekaterina Yurlova-Percht, ces deux nations ont connu des fortunes diverses sur les épreuves norvégiennes.

Malgré une préparation compliquée ces dernier jours, Marte Olsbu Roiseland, auteure de seulement 3 fautes sur le week end, a pris la cinquième place du sprint avant de monter sur la troisième marche du podium lors de la mass start. L’autre leader, Tiril Eckhoff, a alterné le bon avec une cinquième place sur la mass start malgré deux fautes, et le moins bon avec une onzième place sur le sprint (2 fautes également).

© Geir Olsen

Même constat côté allemand. En l’absence de Franziska Hildebrand, Franziska Preuss a été la seule athlète régulière avec une septième place sur le sprint (1 faute) et une quatrième sur la mass-start avec une seule faute sur le dernier tir, mais qui la prive certainement de la victoire. Absente sur le sprint, Denise Herrmann, nouvelle leader de l’équipe allemande depuis la récente retraite de Laura Dahlmeier, est montée sur la deuxième marche du podium de la mass-start avec une seule faute également sur l’ultime passage au pas de tir. Une course encourageante pour l’ancienne fondeuse, dernière à résister à la gâchette italienne. Ses autres compatriotes, Vanessa Hinz et Karoline Horchler (quand même 9ème de la mass-sart) en tête, ne se sont pas forcément rassurées physiquement sur ces deux courses.

Les bleues en retrait

Deux petits top 10 et des performances d’ensemble peu rassurantes, le constat est un peu triste à l’heure de faire le bilan du week-end norvégien des bleues. Privées d’Anaïs Chevalier (congés maternité), leur meilleur élément de la saison passée, les françaises n’ont pas réellement réussi à « tirer » leur épingle du jeu lors des deux courses. Toujours handicapées par une réussite au tir en berne, Julia Simon, Célia Aymonier et Justine Braisaz (32ème du sprint, absente le lendemain) n’ont pas pu défendre réellement leurs chances. Anaïs Bescond, elle, a sauvé son week-end avec une dixième place sur la mass-tart et seulement deux fautes au tir. La jurassienne en a également profité pour se rassurer physiquement après une préparation au ralenti causée par une blessure à son genou gauche. Pour les autres satisfactions on pourra noter la très belle performance de Caroline Colombo sur le sprint (9ème), qui a assuré par la même occasion sa place dans le groupe A pour Ostersund. Comme Chloé Chevalier, 13e de la mass-start, qui a rendu une copie quasi parfaite sur le pas de tir (19/20). En conclusion, il reste un peu plus de dix jours aux tricolores pour affiner les derniers détails et régler la mire. Une équipe loin d’être en totale confiance mais avec tout de même de belles promesses venant de sa jeune garde.

La déclaration du week-end :

« Je ne pense pas aux Championnats du Monde à Anterselva, je me concentre uniquement sur les premières courses de la Coupe du Monde à Östersund« 

Dorothea Wierer, au micro de la télévision norvégienne NRK.

Et à part ça ?

Absente à Sjusjoen, la finlandaise Kaisa Makarainen participait à une autre compétition de pré-saison à Kontiolahti en Finlande. Sans partage, elle a écrasé le week-end de courses, remportant haut la main le sprint et la poursuite avec des écarts abyssaux sur ses concurrentes. Déçue de sa dernière saison loin de ses standards habituels, la biathlète repart de la station finlandaise avec le plein de confiance en vue des prochaines échéances. A noter la présence également de la russe Ekaterina Yurlova Percht qui est montée sur le podium des des deux courses.

© Minna Raitavuo

La suite du programme ?

A une dizaine de jours du début de la Coupe du Monde à Ostersund, la compétition de Sjusjoen a permis de se faire une première idée des forces en présence malgré les absentes. Place désormais aux derniers réglages pour les athlètes. Les françaises, elles, comme pour les garçons vont rester quelques jours en Norvège avant d’aller se reposer un peu en France puis s’envoler pour la Suède la semaine prochaine où les attendent les premières courses officielles de la saison.

Crédit photo : Geir Olsen